Et si... il n’existait plus qu’une pluriscience ?
Clotilde Veillas, Jonas Gaugain, Nina Cayrier
Le terme plurivers prend de plus en plus d’ampleur et semble, aujourd’hui, se définir plus précisément. Il est une dénonciation de l'éthique de séparation et de la pensée unique. Le changement vers le plurivers suppose, entre autres, la sortie de l’occidentalo-centrisme et l'adoption d'une autre conception de la nature, éloignée de l'anthropocentrisme et du dualisme. Le plurivers prône donc la coexistence non hiérarchique d’une variété de façons d’appréhender le monde. Dans notre fiction, en raison d’une énième pandémie où les sciences exactes se sont montrées inefficaces, il n’existe plus que des sciences pluriverselles. Les sciences, molles et dures de notre société contemporaine, ont été redéfinies au profit d’une pluriscience exercée par des pluripanseurs. Il est donc question de composer avec les sciences des autres mondes (connues sous le terme para-sciences), dans le respect des diverses civilisations, cultures et entités et où la hiérarchie entre les disciplines a disparu car toutes les manières de faire science sont rationnelles et légitimes.
Enfin, notre fiction découle d'études de transition déjà existantes. Le point de départ de cette dernière s’appuie notamment sur les expériences vécues en 2001 en Mongolie, par Corine Sombrun, écrivaine française qui après un épisode de transe a découvert qu'elle était chamane. Cette expérience, après plusieurs années, a facilité et rendu possible la création, en 2021, de deux diplômes universitaires sur l’étude des transes et des états de conscience modifiés à l’Université Paris 8 Vincennes.
Artefacts : Un communiqué officiel des Intersections Plurimondiales de Recherche en Pluriscience, Une conversation entre pluripanseurs, Un senti-capteur, Des senti-receveurs, Un energiascope mesurant des entités